Emmanuelle Conrad dirige Numéro 1 Scolarité, une entreprise du secteur social et solidaire qu'elle a créée il y a une dizaine d'années. L'an dernier, elle a été récompensée par la région Île-de-France et le Crédit coopératif pour la vigueur de son essor. Mais l'arrêt programmé des contrats aidés met en péril cette société et ses 217 salariés, dont les professeurs qui aident les enfants atteints d'un handicap d'apprentissage comme la dyslexie.
Votre société intervient dans le secteur du soutien scolaire qui peut être très lucratif. En quoi les contrats aidés sont-ils indispensables ? Ne pouvez-vous pas vous développer sans ?
Numéro 1 Scolarité est une entreprise labellisée « sociale et solidaire », sous statut associatif. L'objectif, c'est d'abord d'?uvrer pour le bien public, pas de s'enrichir. J'ai donc accès aux contrats aidés, pour 51 personnes, dont une majorité de professeurs. À la différence de l'Éducation nationale, qui n'a aucune obligation de réinsertion de ses emplois aidés, moi je dois m'assurer qu'un plan de formation est annexé au contrat que je signe avec Pôle emploi, et que ses bénéficiaires soient réinsérés à l'issue de leur période dans l'entreprise. Chez moi, la totalité des salariés en contrat aidé, qui sont tous éloignés de l'emploi, sont soit embauchés ensuite en CDI, soit trouvent un job ailleurs, notamment comme enseignant...
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